En sanskrit, cette posture s’appelle Bhunjangasana. Bhunja signifie serpent et asana, signifie posture. Physiquement, elle renforce les muscles lombaires, le dos, aligne la colonne vertébrale, renforce les poignets, les bras et les épaules, tonifie les intestins et les reins, augmente la capacité pulmonaire, apaise le système nerveux.
Nous avons appris, pendant notre pratique, que le bas du corps était ancré sans lourdeur dans le sol, que la fondation de la posture partait des pieds et montait jusqu’aux os du bassin. Puis, que notre inspiration longue, associée à la mobilisation de certains muscles ciblés du haut du corps, permettait de créer de la longueur dans la colonne afin de s’élever.
Tout est cohérent dans cette mise en œuvre, il suffit d’observer les qualités d’un cobra qui se redresse : calme, agilité, souplesse, maîtrise ! Le déploiement ne s’opère pas dans la force.
Cela nous guide pour conscientiser ce que nous devons rechercher en préparant, en entrant et en restant dans la posture.
Mais Bhunjangasana nous livre aussi des enseignements pour notre vie : ne pourrait-on pas penser qu’elle est une métaphore nous rappelant qu’un ancrage solide est un préalable pour avancer, faire face ou s’élever spirituellement ? Pour cela, nous pourrions rechercher le bon équilibre, le bon ajustement. Si nous ressentons parfois des difficultés à faire face à certains événements, que nous nous sentons bloqués, il me paraît important de ne pas forcer, de ne pas rechercher à aller plus loin immédiatement et à tout prix mais de retravailler son ancrage matériel et affectif.
Se poser, se re-stabiliser, se ré-ancrer, réfléchir avant de repartir avec plus d’aisance, d’agilité et... observer les portes qui s’ouvrent.
À l’instar de la posture, il est inutile de forcer pour s’élever mais plutôt revenir à
la base, à l’ancrage du corps.
Lâcher-prise mentalement un peu non ?
Nous sommes tous confrontés à nos limites et c’est normal. Le yoga nous enseigne à les accepter, à faire preuve de discernement et de bienveillance envers nous-même. C’est aussi une école de discipline, de persévérance et d’espoir ! Un chemin !
Les puristes me diront que je n’ai pas évoqué la Kundalini pour cette posture, ce qui est essentiel ! Je sais mais il s’agit ici d’une première approche de la pratique !
Namasté
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